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Émission de solutions
« La moto est un sport polluant et l’on doit agir », explique Olivier Godalier, responsable marketing et communication à la Fédération internationale de motocyclisme (FIM). En 2010, la FIM a lancé, lors des 24 heures du Mans, le championnat international de motos électriques. Au programme : cinq épreuves – les pilotes devant parcourir lors de chaque course un maximum de quarante kilomètres. À la différence des motos classiques, ce n’est pas la vitesse qui fait la performance, mais la capacité à gérer les batteries. « C’est une autre façon de courir », précise Olivier Godalier. Émission de solutions, 02 juillet 2010.
Repères
La toute première course de vitesse à moto électrique a eu lieu en juin 2009, en Grande-Bretagne, sur l’île de Man. En France, une course moto tout-terrain électrique a été organisée en région parisienne à l’automne 2009. En 2010, la compétition électrique s’organise avec la création par la FIM d’un championnat international de motos électriques de vitesse, le FIM e-Power International Championship. Les cinq manches sont programmées en ouverture de prestigieuses épreuves d’endurance.
Agissons ensemble
La première manche du FIM e-Power International Championship a eu lieu au Mans (Sarthe), le 16 avril 2010. L’épreuve s’est déroulée sur huit tours afin que les motos conservent une bonne moyenne kilométrique, autour de 150 km/h. Trois motos ont franchi la ligne d’arrivée, la première étant celle de l’Italien Tomas Betti, 29 ans. Les concurrents sont de vrais pionniers. Ils n’hésitent pas à greffer sur des châssis de motos thermiques une motorisation 100 % électrique, alimentée par des batteries. La moto du vainqueur, la Betti Moto, a été conçue par son père Luciano qui participait aussi à l’épreuve. Le gagnant a bouclé son meilleur tour en 2’21, à comparer avec les 1’38 signé par le meilleur temps des qualifications des 24 heures « thermiques ».
Roulons pour l’avenir
Les performances des motos électriques s’améliorent rapidement. En 2009, sur l’île de Man, la moto électrique Zero Motorcycles du vainqueur Rob Barber a parcouru les 60 kilomètres de l’épreuve à une moyenne de 141 km/h. Un an plus tard, son successeur Mark Miller, sur son engin MotoCzysz E1pc, a porté la vitesse moyenne à 154 km/h, avec des pointes à 217 km/h. En terme de puissance, les performances se rapprochent donc des moteurs à combustion interne. Reste à régler le problème de l’autonomie des batteries.
Infos pratiques
Le FIM e-Power International Championship sur le site de la Fédération internationale motocyclisme.
